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Les conférences ont lieu à l'auditorium du musée d'Art moderne, elles sont gratuites dans la limite des 100 places disponibles de l'auditorium.
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27/01/2025
UN REGARD SUR L'ACTUALITE ARTISTIQUE de février à juillet 2025
Si chaque nouvelle année porte ses vœux, ses projets, ses espoirs, certains antérieurement formulés, se sont vus exaucés.
Ainsi : la réouverture du musée départemental Henri Matisse- Le Cateau Cambrésis
« La réalisation du musée va me faire renaître au Cateau » écrivait Matisse (1869-1954), à sa création en 1952.
Aujourd'hui une nouvelle page s'écrit avec un musée agrandi, grâce, notamment au don de la collection d'Alice Tériade, veuve de l'éditeur de Matisse : livres illustrés par Picasso, Miro, Chagall ….tableaux, sculptures de Giacometti, Léger, Miro...
Au fil d'un parcours fluide, nous abordons tous les pans d'activité du maître : de sa période fauve aux papiers découpés, de la sculpture (magnifique séries en plâtre des Dos I, II, III, IV des années 1909 à 1930), à l'estampe, au vitrail, à la céramique entre autres.
L'exposition inaugurale s'intitule en effet :
« Comment j'ai fait mes livres » jusqu'au 15 avril 2025
Il ne faudrait pas pour autant oublier que le musée accueille une riche collection d'Auguste Herbin (1882-1960), maître d'une abstraction géométrique riche en couleurs, natif lui aussi de Cateau-Cambrésis et co-fondateur du musée.
Le musée d'Art moderne et contemporain de Saint Etienne Métropole (ou MAMC+) réouvre également ses portes après une complète rénovation qui magnifie ses foisonnantes collections (une extension est encore à devenir), dont de très grands formats de Frank Stella, Simon Hantaï, Gerhard Richter, Soulages...
Suzanne Valadon (1865-1938)
Centre Pompidou-Paris, jusqu'au 26 mai 2025
« J'ai dessiné follement pour que, quand je n'aurai plus d'yeux, j'en aie au bout des doigts » disait celle qui s'installe à Paris dans une version enrichie par de prestigieux prêts (MET, MOMA de New York, Hermitage de Saint Pétersbourg...), faisant suite à la belle monographie présentée au Centre Pompidou Metz de 2023.
C'est donc là l'occasion de (re) découvrir cette femme libre (mère d'un futur talent : Maurice Utrillo), cette artiste au rôle précurseur dans la modernité, longtemps sous-estimé, cette coloriste remarquable.
Contrainte d'abandonner sa courte carrière au cirque, suite à un grave accident de trapèze,
elle se fait dès 14 ans, modèle à Montmartre pour Puvis de Chavannes, Renoir…, mais ne rêve que d'inverser les rôles.
Aussi durant les longues séances de pose, elle observe, interroge sans cesse. Elle s'empare, alors des pinceaux, encouragée par Toulouse-Lautrec, saluée par Degas qui désormais la conseillera, notamment pour le fusain, pastel, gravure.
« Vous êtes des nôtres » dira-t-il alors.
D'un trait franc, appuyé et souple, elle peint son quotidien proche, des portraits (« Je peins les gens pour les connaître »), s'attarde sans complaisance sur le nu féminin, d'ailleurs très souvent elle-même pour modèle.
Elle sera la première femme à oser le nu masculin en 1909, posant à côté de son jeune amant dans une version moderne « d'Adam et Eve »...mais qu'elle fût bien vite obligée de recouvrir d'une feuille de vigne !
Nadia Léger (1904-1982). Une femme d'avant-garde.
Musée Maillol jusqu'au 23 mars 2025
Nadia Léger : une femme de caractère, pourrait-on ajouter !
Née en Russie, elle rejoindra Paris en 1925, où elle suivra les cours de l'Académie Moderne dirigée par … Fernand Léger.
Peintre sera-t-elle mais aussi éditrice de revues, collaboratrice de son époux, résistante durant l'occupation et militante communiste engagée (des portraits de Staline ou Lénine).
Outre cela, on découvre au fil du temps et du parcours, un style personnel qui se nourrit des rencontres : Fernand Léger bien sûr, mais aussi Mondrian, Arp, plus tard Nicolas de Staël, Hans Hartung, tous deux issus par ailleurs de l'atelier de Fernand Léger, où, rappelons-le, elle joua un rôle essentiel.
L'art dégénéré - le procès de l'Art moderne sous le nazisme
Musée Picasso du 18 février au 25 mai 2025
Le musée nous propose là, un récit sur cet infamant procès et ses non moins infamantes conséquences.
Très tôt dans les années 30, les autorités du IIIème Reich entreprennent une violente stigmatisation des avant-gardes de l'époque.
Le « point d'orgue » en sera une exposition en 1937 à Munich :
« Entartete, Kunst » (ou art dégénéré).
Elle rassemblera plus de 600 œuvres d'une centaine d'artistes tels Dix, Kirchner, Nolde, Klee, Kandinsky, Beckmann..., dans une mise en scène conçue pour provoquer le dégoût du visiteur.
Mais au-delà de cela, dans un contexte de « purge » méthodique des collections allemandes, quelques 20000 œuvres (dont également de Picasso, Chagall, Van Gogh...) seront décrochées des cimaises des musées ou confisquées, brûlées, ou vendues par le régime nazi ou par d'odieux opportunistes.
Ce parcours pointe ainsi ces sombres années et pratiques, tout en projetant la lumière sur ces œuvres qualifiées alors de dégénérées.
Lumière encore, mais autre avec
« Au fil de l'or »
Musée du quai Branly du 11 février au 6 juillet 2025
Ou « l'art de se vêtir d'or de l'Orient au Soleil-Levant »
Du Maghreb au Japon, l'exposition nous dévoile une fabuleuse traversée dans le temps et l'espace, à la découverte de l'origine mystérieuse de l'or et de son mariage avec les arts textiles : kimonos, caftans, saris, costumes de princes de Bagdad, de Mamelouks d'Egypte, de nobles Ottomans ou de Qâdjârs iraniens.
Il nous reste alors à nous laisser emporter dans cet éblouissant voyage.
A propos d'art textile (mais pas que !)
« Olga de Amaral »
Fondation Cartier pour l'art contemporain, jusqu’au 16 mars 2025
Dans cet écrin de verre se dressent, se déploient les monumentales installations « textiles » d'Olga de Amaral, artiste colombienne née en 1932.
Fasciné (je le fus pour ma part), le spectateur se déplace dans un univers de lumière, de couleurs, de matière, de mouvement, de flottement, dans « ces paysages tissés » de lin, de laine, de crin de cheval, de feuilles d’or.
Entre art et artisanat, l'artiste « tisse-noue-tresse » de puissants liens entre nature (pour exemple, l'exceptionnelle série « Les Brumes » commencée en 2013) et culture.
De cette culture tant européenne avec les principes modernistes du Bahaus, que colombienne et pré-colombienne avec toute la diversité, la richesse de leurs motifs.
Etonnant :
« Louvre Couture-objets d'art, objets de mode »
Musée du Louvre, jusqu'au 21 juillet 2025
De même que Picasso frottait son œil aux masques africains du musée du Trocadéro,
de même nombreux furent les grands couturiers puisant dans les œuvres des musées, du Louvre en particulier, matière à leurs créations : un motif de tissu, un plissé, un accessoire...
De Jacques Doucet à Hubert de Givenchy, madame Carven, Karl Lagerfeld, plus récemment Iris Van Herpen, Jacquemus …
« Mon inspiration vient des vases grecs, des femmes élégamment habillées qui y sont représentées, mais aussi de la noble ligne des vases eux-mêmes », reconnaissait Madeleine Vionnet, redessinant la silhouette féminine de l'entre deux guerres.
Ou encore Yves Saint Laurent, fasciné par les noirs profonds et raffinés de la peinture espagnole au Louvre.
L'occasion nous est ainsi offerte de découvrir, dans une théâtrale mise en scène, 70 silhouettes au cœur des galeries du Louvre...et de leurs trésors : à admirer sans modération !
Et puisque nous nous trouvons en ces lieux, pourquoi ne pas nous rendre dans l'aile Denon du musée (1er étage) pour y contempler :
« La Maesta de Cimabue » (ou Vierge à l'Enfant en majesté)
Peinture à tempera et fond d'or sur panneau de bois, vers 1280.
Une œuvre tout récemment restaurée, comme un petit panneau acquis en 2019, découvert dans la cuisine d'une maison picarde :
« La Dérision du Christ » de Cimabue.
Ces restaurations délicates permettent de retrouver toute la subtilité des coloris et la variété des détails.
Grand maître toscan du Trecento, Cimabue fût le passeur d'une peinture de référence orientale, byzantine aux prémices d'un art plus naturaliste, jusqu'à l'éclosion du génie d'un de ses disciples : le jeune Giotto, représenté également à cette exposition.
Terminons « en fanfare » avec :
« En piste »
MUCEM- Marseille, jusqu'au 12 mai 2025
Orchestrée par Macha Makeïeff (fondatrice des inoubliables Deschiens), nous voilà projetés sur la piste d'un imaginaire monde circassien entre sa volubile fantaisie et sa fragilité.
Dans cette exposition-spectacle, de clowns, saltimbanques, conteurs, on déambule, au milieu d'humbles objets forains comme d'une acrobate de Niki de St-Phalle.
On y croise également Georges Rouault, Marc Chagall, Charlie Chaplin, Pablo Picasso … avec nous « Tous en Piste ».
Pour vous.
Christine Leduc
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