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25/05/2025
UN REGARD SUR L'ACTUALITE ARTISTIQUE de juin à octobre 2025
Dans le cadre de la Nuit européenne des musées 2025, le thème choisi par le musée d'Art moderne de Troyes fût : « Osons la couleur » et c'est bien une onde colorée qui semble animer les expositions de ce printemps-été.
« David Hockney 25 » Fondation Louis Vuitton, jusqu'au 31 août
Cet artiste, excentrique dandy britannique de 88 ans, a lui-même conçu la sélection d’œuvres, 400 environ, se déployant sur l'ensemble des galeries de la fondation, privilégiant ses 25 dernières années. On y retrouve toutefois, avec plaisir, ses premiers grands succès datant de son « époque californienne », tel « A Bigger Splash » 1967 (mythique piscine hollywoodienne !)
La période ici donc privilégiée, marque un retour à la nature, au cycle des saisons, aux variations météorologiques, renouant par là même avec l'art d'un Turner, d'un Constable, ses maîtres. Esprit cultivé, il pose un regard toujours émerveillé, dans un style sans cesse renouvelé, curieux est-il de nouvelles technologies et avec une palette haute en couleurs, réenchantant le réel. Ainsi « Winter Timber » (bois d'hiver) 2009, huile sur toile... en fait 15 toiles juxtaposées (marron, jaune, rose, vert…) ou « Pommier en fleurs » 2020, de sa résidence normande où en place du pinceau, il use d'un stylet sur iPad, dont il imprime ensuite l'image. Parallèlement, il poursuit ses portraits de proches, d'amis, ses autoportraits, tout un monde intimiste.
L'exposition s'achève sur un film musical évoquant ses mises en scène d'opéras, sa plus « récente » découverte et sur une note à son image, éternel jeune homme, éternel printemps.
« It is the now that is éternel » (c'est le présent qui est éternel).
Matisse, pour sa part, rayonne en tous points de l'Hexagone.
« Matisse et Marguerite. Le regard d'un père »
Musée d'Art moderne de Paris, jusqu'au 24 août
« Gosse d'artiste traînant dans l'atelier » : ainsi se décrira Marguerite, alors enfant privée d'école, car de santé fragile. Dans cette intimité, lisant, rêvant, dormant, elle apparaîtra au fil du temps, des toiles, des styles (voir cette audacieuse tête géométrique de 1914 très « cubisante ») ; visage changeant certes, mais toujours reconnaissable à ses grands yeux noirs mélancoliques et à ce ruban noir dissimulant la cicatrice d'une trachéotomie subie enfant.
Si elle disparaît un long temps des toiles de son père, elle y reviendra en 1945 avec deux bouleversants dessins réalisés alors que le peintre découvre son engagement dans la Résistance et le prix payé (fût arrêtée et torturée).
Très solaire l'exposition :
« Matisse Méditerranée(S) » Dans le cadre de la très riche programmation de la Biennale des Arts et de l’Océan - Nice 2025, jusqu'au 31 octobre et dont le thème choisi est : « La mer autour de nous » (collections historiques, créations contemporaines...)
Matisse au cœur de la collection Nahmad :
« La collection Nahmad. De Monet à Picasso »
Musée des impressionnismes Giverny, jusqu'au 29 juin
David Nahmad est cet homme d'affaires, ce marchand d'art (surtout moderne et contemporain), d'origine libanaise, que l'on surnomme « l'homme au mille tableaux » De fait, une des plus grandes collections privées au monde, constituée à l'origine avec ses deux frères, aujourd'hui disparus.
Et c'est à Giverny qu'il a choisi de présenter « quelques œuvres ». Ce sont là 57 toiles, avec une sorte de « fil rouge » (son propre terme), courant, ponctuant un parcours de Monet à Picasso ; des toiles jamais jusqu'alors présentées au public français. Égrener ce fil, c'est nommer Delacroix (en précurseur), Corot, Sisley, Pissaro, Degas, Toulouse-Lautrec, Monet bien sûr (dont un extraordinaire tableau des Nymphéas de 1897), Renoir, Gustave Moreau, Odilon Redon… et Modigliani, Matisse, Picasso dont un charmant « Petit Pierrot aux fleurs » de 1923.
Vertigineux, merveilleux fil rouge !
Dans cette belle évocation de l'art du milieu du XIXe au milieu du XXe siècle, notons entre autres, ces expositions :
« Maximilien Luce, 1858-1941, l'instinct du paysage »
Musée de Montmartre, jusqu'au 14 septembre
Tenant du mouvement néo-impressionniste avec Seurat, Signac, ses toiles ici réunies, témoignent de sa virtuosité à capter les variations lumineuses, s'attachant par ailleurs, à donner à voir, à ressentir une époque en mutation, un monde en mouvement, par un regard profondément humaniste... voire anarchiste, proche fût-il de ces milieux. Prenons plaisir ici à déambuler de la rue Cortot (où il résida longtemps à deux pas du musée !), aux quais de la Seine, à Charleroi sur fond d'usines fumantes, à Londres, St Tropez... Un regard sur les « Batteurs de pieux » 1902-1903, nous invite à revoir « les Terrassiers » 1908-1912, du MAM de Troyes
« Gabriele Münter 1877-1962 Peindre sans détours »
Musée d'Art Moderne de Paris, jusqu'au 24 août
C'est la première rétrospective en France, d'une femme, d'une artiste trop souvent perçue dans l'ombre de Vassily Kandinsky, mais qui ne cessa de se renouveler au travers différentes techniques (photographies, peintures, gravures...) affirmant sa modernité et son individualité.
Partie très jeune de son Berlin natal pour les États-Unis, elle y réalise une série de photographies à l'esthétique, aux cadrages déjà très novateurs. Revenue à Munich en 1901, elle y suit les cours les cours du maître Vassily Kandinsky. Élève puis compagne, ils s'installent tous deux à Murnau, tout proche, et cofondent en 1911 avec Franz Marc, le célèbre mouvement expressionniste allemand « Der Blaue Reiter-Le Cavalier Bleu » (ceci en très résumé, car il nous faudrait alors aussi évoquer tant d'artistes gravitant à cette époque autour de Vassily Kandinsky et de Gabriele Münter, telle Marianne von Werefkin, dont elle fit un magnifique portrait.)
De cette époque précisément, on retiendra, après un séjour à Paris où elle découvre Gauguin, les Fauves, des œuvres alors d'une modernité saisissante : cerne noir, aplats de couleurs saturées conférant à l'ensemble, une force, une tension, ... une « expression » plus qu'une simple reproduction d'un sujet.
Plus avant dans le siècle :
Niki de Saint Phalle. « Le Bestiaire magique »
Caumont-Centre d'Art-Aix-en-Provence, jusqu'au 5 octobre
De la couleur incontestablement ici, une couleur puissante voire violente, cathartique tant l'artiste est animée, « percutée » par ce qu'elle a vu et vécu pendant son enfance.
« Peindre calmait le chaos qui animait mon âme. C'était une façon de domestiquer ces dragons qui ont toujours surgi dans mon travail » Aussi le parcours présenté, nourri de contes, de récits mythologiques, de légendes (dont indiennes), se révèle comme un chemin libérateur : des dragons, monstres, êtres maléfiques, sorcières... aux Femmes, fameuses Nanas, « Mères nature » aux corps opulents, accueillants, alors en harmonie avec un monde réel ou imaginaire : Femme serpent, Femme licorne, Femme sirène...
C'est là un univers puissant, engagé, vibrant d'énergie, de poésie aussi.
A Aix-en-Provence, attardez-vous pour « Cézanne 2025 » avec notamment l'ouverture tant attendue du mas : Le Jas de Bouffan et l'exposition, au musée Granet, d'une centaine d’œuvres réalisées précisément en ce lieu.
A venir, l'exposition :
« Niki de Saint Phalle, Jean Tinguely, Pontus Hulten »
Grand palais à Paris, du 20 juin au 4 janvier
L'exposition retrace l'itinéraire prolifique et disruptif de ces deux artistes, couple mythique, au travers du regard de Pontus Hulten, premier directeur du Centre Pompidou.
« Artemisia. Héroïne de l'art »
Musée Jacquemart-André, jusqu'au 3 août
Jean de Loisy, critique d'art, spécialiste d'art moderne et contemporain, confiait à propos de l'art ancien : « On peut se trouver devant les mêmes interrogations, l'œuvre est toujours vivante, en appel de notre regard ». Ainsi en est-il d'Artemisia Gentileschi (1593-1656) et de son œuvre, qui n'en finit pas de nous surprendre par sa sensibilité et son audace.
Ayant subi les mêmes outrages et violences que Niki de Saint Phalle, elle se relèvera, sera la première femme peintre de l'histoire, célébrée et recherchée de son vivant. Elle trouvera en Caravage, lié à son père Orazio Gentileschi, un maître lui permettant d'exprimer sa force, son talent, sa révolte aussi, par cet usage « caravagesque » de couleurs se jouant de l'ombre et la lumière.
Terminons avec un tour du monde en couleurs avec :
« Wax »
Musée de l'Homme à Paris, jusqu'au 7 septembre
Soit un art textile à « messages imprimés ». L'exposition se présente en deux volets. Tout d'abord la genèse de ce textile : d'origine asiatique, il dérive du batik indonésien du XIIe siècle (wax signifiant cire, soit la cire à appliquer sur la zone à préserver). Les Européens en assureront plus tard la production. Son voyage se poursuit alors en Afrique où il connait un phénoménal engouement.
Selon ses couleurs, ses motifs à forte portée symbolique, il devient un puissant marqueur d'appartenance culturelle.
La création contemporaine, toute de vitalité et originalité, le convoque tant dans la mode, la photographie, la peinture, comme autant de messages adressés au public, entre engagement artistique, identitaire... et humour !
Avec bien d'autres découvertes, je vous souhaite un été « haut en couleurs » Pour vous.
Christine LEDUC
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