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20/10/2025
UN REGARD SUR L'ACTUALITE ARTISTIQUE d'octobre 2025 à juin 2026
Restons curieux, vous avais-je suggéré pour notre programmation d'activités de ce dernier trimestre 2025, curieux de toutes formes d'art, curieux du présent, du passé, les deux si souvent liés à y bien regarder.
Et c'est d'un passé très lointain, Vème siècle avant notre ère, dont il sera bientôt question au MAM, avec l'exposition :
« Tombe du Prince de Lavau » du 24 janvier au 21 juin 2026
Cet événement permettra de présenter pour la première fois l'ensemble des objets de cette tombe celte, enrichie de nombreux prêts. Prenons patience !
« Un peu plus près de nous », soit au XVIIème siècle, évoquons l'exposition du toujours fascinant :
« Georges de La Tour, entre ombre et lumière » musée Jacquemart-André jusqu'au 25 janvier 2026
Et pourtant, très rapidement après la mort de cet artiste lorrain (1593-1652), son œuvre sombra dans l’oubli. Elle ne fût réellement redécouverte qu'au XXème siècle, notamment lors de la très fameuse exposition de 1934 « Peintres de la réalité », inspirant des artistes tel Balthus (se remémorer sa « Partie de cartes » de 1947 et « Le Tricheur à l'as de carreau »). Sont présentées au musée Jacquemart-André une trentaine d’œuvres (sur seulement une quarantaine d’œuvres connues à ce jour) de cet artiste à l'interprétation si personnelle de la révolution caravagesque. Par son austère naturalisme, son puissant clair-obscur, l'épure formelle de ses compositions et leur intensité spirituelle, il a su créer un langage pictural d'une grande force émotionnelle capable de traverser les siècles.
Plus de « légèreté » à présent avec :
« John Singer Sargent – Éblouir Paris » musée d'Orsay jusqu'au 11 janvier 2026
Américain né à Florence (1856-1925), c'est à Paris que nous le retrouvons très jeune, 18 ans, à l’École des Beaux-Arts et dans le prestigieux atelier de Carolus Duran, grand portraitiste de la société mondaine de l'époque, touché par ce précoce talent. Pendant une dizaine d'années parisiennes, il saura également enrichir son regard de ses contemporains (Manet, Monet, Degas…), comme des maîtres du passé (Vélasquez, Hals, Van Dyck). Rapidement, il rencontrera le succès avec ses aristocratiques portraits, au trait souple, vif, brillant, multipliant les audaces tels une élongation de la ligne, un cadrage parfois décentré, ou dans des scènes hors atelier (« Pêcheuses de coquillages » ou « Un coup de vent »), une touche très libre, des jeux de lumière, le rapprochant plus des impressionnistes. Le scandale du portrait de « Madame X » (1884) jugé indécent, le blesse profondément, lui faisant dès lors préférer Londres à Paris.
Tout près de là, au musée de l'Orangerie, ne manquons pas :
« Berthe Weil – Galeriste d'avant-garde » jusqu'au 26 janvier 2026
« Pan ! Dans l’œil... » titre de ses mémoires résumant bien le tempérament vif, audacieux voire frondeur de cette femme (1865-1951). De 1901 à 1940, date de sa faillite, elle exposera dans ses petites galeries de Montmartre et Pigalle, les premières toiles de Picasso, organisera l'unique exposition de Modigliani de son vivant et bien des talents tels Suzanne Valadon, Matisse ou moins connue Emilie Charny proche du mouvement fauve. Le musée de l'Orangerie remet ainsi à l'honneur celle qui ne cessa de défendre la toute jeune avant-garde de l'époque, futures figures de la modernité, dont beaucoup se rapprocheront ensuite de marchands comme Vollard, Rosenberg ou Kahnweiler.
De cette même époque, vous sont proposées deux expositions :
« 1925-2025. Cent ans d'Art déco »
Musée des Arts Décoratifs (MAD) du 22 octobre au 22 février 2026
« Paris 1925 – L'Art déco et ses architectes »
Cité de l'architecture et du patrimoine du 24 octobre au 29 mars 2026
Au sortir de la Première Guerre mondiale, les derniers feux de l'Art nouveau font place à l'Art déco qui privilégie quant à lui la ligne géométrique, les mélanges de matériaux nobles comme industriels. Présenté lors de l’Exposition internationale des arts décoratifs et industriels modernes en 1925, c'est un art aujourd'hui célébré à nouveau cent ans plus tard. Au MAD, dans une saisissante scénographie, un chiffonnier en galuchat d'André Groult voisine des laques de Jean Dunand, des verreries de François Décorchemont, une robe de Madeleine Vionnet … La somptueuse nef du musée s'orne de maquettes de l'Orient-Express, d'une cabine du train L’Étoile du Nord, tous qui emportent au loin ce courant novateur épris de modernisme, de luxe et de vitesse.
La Cité de l'architecture quant à elle, propose sous formes de maquettes virtuelles une reconstitution de l'Exposition de 1925, permettant de redécouvrir les créations, les édifices emblématiques d'architectes visionnaires tels Le Corbusier, Auguste Perret, Henri Sauvage ou Robert Mallet-Stevens.
« École de Paris, Collection Marek Roefler » musée de Montmartre jusqu'au 15 février 2026
Retrouvons à présent le charme de ce lieu avec ce collectionneur polonais. Patiemment au fil des ans, Marek Roefler rassemblera les œuvres d'artistes tant polonais que plus largement, originaires d'Europe orientale, et tous venus enrichir en ce début de XXème siècle ce qu'André Warnod le premier nommera (en 1925) l’École de Paris : une école que l'on sait éclectique, foisonnante, nourrie de tous ces talents venus d'Europe entière. Le parcours de l'exposition nous révèle des noms bien connus tels Zadkine, Csaky, Marcoussis, Hayden et d'autres moins comme Zak, Biegas … mais c'est bien sûr là aussi le plaisir de la découverte !
« Soulages une autre lumière » musée du Luxembourg jusqu'au 11 janvier 2026
Après les estampes présentées à Troyes au printemps 2025, nous pouvons prolonger notre (re)découverte de Pierre Soulages grâce à ces quelques 130 « Papiers ». L'artiste y « traque » la lumière entre effets de transparence et opacité par le jeu du trait et l'usage de matériaux différents, de brou de noix, de gouache et d'encre d'imprimerie.
Je terminerai avec cette exposition toute proche de nous :
« Être sculptrice à Paris - Au temps de Camille Claudel » musée Camille Claudel à Nogent-sur-Seine jusqu'au 4 janvier 2026
La reconnaissance de l’œuvre de Camille Claudel (1864-1943), bien que fort tardive (première biographie par Anne Rivière en 1983), ne doit toutefois pas occulter celle d'autres artistes femmes, confrontées aux mêmes difficultés, tant pour s'affirmer dans un univers masculin que dans leurs relations entre elles, mais qui toutes participent de l'histoire de la sculpture fin du XIXème-début XXème siècle. Découvrons ainsi des artistes précédant Camille Claudel, d'autres contemporaines, puis celles lui ayant succédé, comme Jeanne Poupelet déjà tournée vers la modernité avec dans son travail, une tendance à la simplification des formes. Parmi les artistes contemporaines de Camille Claudel, remarquons Jessie Lipscomb, rare amie fidèle, qui partage son atelier, fréquente l'académie Colarossi et toujours comme elle, travaille en tant que praticienne dans l'atelier d'Auguste Rodin, alors incontournable figure tutélaire.
Vous souhaitant de belles découvertes.
Bien à vous,
Christine Leduc
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