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Les conférences ont lieu à l'auditorium du musée d'Art moderne, elles sont gratuites dans la limite des 100 places disponibles de l'auditorium.

 

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NEWSLETTER 2ÈME TRIMESTRE 2021

10/06/2021

NEWSLETTER 2ÈME TRIMESTRE 2021

En ce printemps-été 2021, accordons-nous enfin quelques :  - belles échappées -

Sur ces routes, de nombreuses, si nombreuses haltes nous accueillent (expositions, musées, festivals…), que le choix s’avère difficile : heureux tourments !

Hors la très médiatique collection de François Pinault à la Bourse du Commerce de Paris (dont nous avions précédemment parlé – ouverture prévue le 22 mai). Non moins attendue se dévoile :

« LA COLLECTION DE MARTINE ET LEON CLIGMAN » à l’abbaye royale de Fontevraud.
Sur ces murs millénaires, dans les anciennes écuries des mères abbesses, prennent place quelques 900 œuvres des XIXe et XXe siècles, fruits de leur passion : Toulouse Lautrec, Degas, De Vlaminck, Marquet, Van Dongen, Delaunay, Gris, Derain, Marinot… Rodin, Richier, Martine Martine (devrais-je préciser que Martine Cligman, artiste sous le nom de Martine Martine, est la fille de Pierre et Denise Lévy ?). Ce parcours est ponctué d’œuvres extra-occidentales tissant ainsi un fil conducteur tant formel que chromatique.
A noter que la scénographie fut réalisée par la talentueuse designer contemporaine : Constance Guisset.

Arles et sa déjà fameuse Tour Luma. Il s’agit en fait de tout un complexe abritant la FONDATION LUMA, que destine sa présidente, Maja Hoffmann, à de multiples fonctions culturelles, avec, entre autres, lieu d’exposition, de création sur des thématiques telles l’environnement, les droits humains, l’éducation (assortis d’ateliers pédagogiques).
L’audacieuse architecture signée Franck Gehry, avec ses 11.000 panneaux métalliques étincelants (écho aux Alpilles toutes proches ou, se prend-on à rêver, à la nuit étoilée de Van Gogh) se veut traduire toute l’ambition, toute la diversité du projet (ouverture prévue le 26 juin).

Retour au couvent avec un lieu désormais ouvert sur la ville et le XXIe siècle : Les Franciscaines à Deauville. Au sein d’un vaste ensemble, dont on peut admirer la réhabilitation, se tiennent à différentes étages, auditorium, médiathèque, espace multimédia, musée consacré à André Hambourg et à la Normandie vue par Corot, Courbet, Vuillard, espaces d’exposition, dont de photos (Peter Lindbergh - Sarah Moon…). Non sans humour, l’exposition inaugurale s’intitule « SUR LES CHEMINS DU PARADIS ». Plus qu’un programme, une promesse ! Le « chemin » se parcourt en compagnie d’artistes de tous lieux, tous temps : Brueghel de Velours, Maurice Denis, Marc Chagall, Imran Qureshi (artiste pakistanais contemporain) … , de textes tel la Divine Comédie de Dante, de documents, notamment sur les jardins islamiques, témoignant de la prégnance et permanence du thème. A noter de prestigieux prêteurs comme les musées, du Louvre, d’Orsay, de l’Aga Khan ; ainsi que de prestigieux contributeurs comme la rabbin Delphine Horvilleur ou Régis Debray.

Tout près de là, permettons-nous une escapade à la « Villa du Temps retrouvé ».Cabourg devient Balbec sous la plume de Marcel Proust, toile de fond à son œuvre « A la recherche du temps perdu ». La villa, emblématique de l’architecture « Belle Epoque » propose alors une immersion dans l’univers de l’écrivain tant littéraire que picturale (Jacques-Emile Blanche, Eugène Boudin, Claude Monet…), musicale avec Claude Debussy et olfactive semble-t-il (la petite madeleine peut-être ?) A noter : la reconstitution d’une chambre Marcel Proust au musée Carnavalet, musée tout récemment rouvert après 4 ans de rénovation !!

Autres univers immersifs :

Aux Bassins de Lumières de Bordeaux : « MONET, RENOIR… CHAGALL, VOYAGES EN MEDITERRANEE » jusqu’en janvier 2022. Des œuvres de ces artistes (mais aussi de Picasso, Signac, Derain, Vlaminck, Dufy…) projetées sous forme numérique, nous plongent sur ces rives méditerranées. 
Paul Signac est par ailleurs le cœur d’une exposition (œuvres « réelles » cette fois, issues d’une collection particulière) au musée Jacquemart-André, jusqu’au 19 juillet : « SIGNAC, LES HARMONIES COLOREES », accompagné d’autres peintres néo-impressionnistes tels Camille Pissaro, Théo Van Rysselberghe, Henri-Edmond Cross, Maximilien Luce. 

Après les Bassins de Lumières de Bordeaux, les CARRIERES DE LUMIERES DES BAUX DE PROVENCE, carrières qui émerveillèrent tant Jean Cocteau, qu’en 1959, elles furent le lieu de tournage de son film « Le testament d’Orphée » avec notamment Jean Marais. Actuellement et jusqu’en janvier 2022, y sont projetés, en numérique ici : « CEZANNE, MAITRE DE LA PROVENCE » et « VASSILY KANDINSKY, L’ODYSSEE DE L’ABSTRACTION ».

Restons au sud, en Avignon.
Sous le commissariat d’Henri Loyrette, l’artiste peintre d’origine chinoise Yan Pei-ming déploie ses œuvres monumentales dans la Grande Chapelle du Palais des Papes, jusqu’au 31 janvier 2022, avec pour intitulé « TIGRES ET VAUTOURS ». Il a dit-il, pour ambition, d’éprouver « toute la dramaturgie de l’histoire complexe de la présence des papes en Avignon au Moyen-Age » et qui, poursuit-il, « devraient résonner avec le monde tel que nous le vivons aujourd’hui ».
De ses toiles seront également présentées à l’Hôtel de Montfaucon (Collection Lambert) à Avignon.

A Aix en Provence, hôtel de Caumont, Centre d’Art, « ZAO WOO-KI – IL NE FAIT JAMAIS NUIT » jusqu’au 10 octobre 2021. Quelques 80 œuvres de 1935 à 2009 (ZAO WOO-KI, né 1920, arrive à Paris en 1948, décède en 2013), huiles sur toiles, aquarelles, encres de chine sur papier, témoignent de la quête de l’artiste à inventer de nouveaux espaces animés par la lumière, construits par des jeux de masses colorées s’affrontant ou fusionnant ; et cela sous le regard de maîtres tels que Paul Klee ou bien sûr Paul Cézanne auquel ZAO WOO-KI rendra de nombreux hommages picturaux.

Plus au Nord, au Centre Pompidou de Metz, « FACE A ARCIMBOLDO » jusqu’au 22 novembre. L’exposition propose un réjouissant dialogue entre donc Giuseppe ARCIMBOLDO, peintre adoré au XVIe siècle puis longtemps déconsidéré par les historiens de l’art, et des artistes à un moment de leur carrière influencés (influences assumées, inconscientes ou fantasmées ?) par son imaginaire foisonnant tout de fruits, légumes, animaux. Parmi eux, on compte Magritte, Picasso, Bacon, comme Annette Messager, Cindy Sherman, ou les frères Campana (« ébouriffants » designers brésiliens).

Terminons par Paris.

Outre des expositions que nous avions précédemment évoquées (comme au Centre Pompidou et jusqu’au 23 aout : « ELLES FONT L’ABSTRACTION – UNE AUTRE HISTOIRE DE L’ABSTRACTION AU XXe siècle » ou : « PICASSO (1881-1973) – RODIN (1840-1917) », Musée Rodin jusqu’au 2 janvier 2022.

Le charme du petit Musée de Montmartre avec « LE PARIS DE DUFY » jusqu’en septembre.

Mais à Paris, ou partout ailleurs
Où que vous soyez
Quoique vous regardiez, écoutiez,

Je vous souhaite de très - belles échappées -

 

Christine Leduc

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Atelier découverte chez vous, pour les jeunes de 5 à 11 ans

09/06/2021

Atelier découverte chez vous, pour les jeunes de 5 à 11 ans

Musée ouvert ? Musée fermé ?


« Entrons au musée » propose aux enfants de plus de 6 ans une activité chez vous en lien avec ce qui était prévu à savoir la découverte d’une femme peintre franco- portugaise dont le musée vient de recevoir un don.


Maria Helena Vieira da Silva - Découvrez « LE JEU DE CARTES » 1937 - peinture huile - 72.9x 92.2cm
Vous le trouverez très facilement sur Internet.


Proposition
•    Créer une carte de jeu Cœur-Pique-Carreau ou Trèfle en vous inspirant du tableau
•    Format imposé 10 x 21 cm soit le 1/3 d’une feuille A4
•    Envoi aux Amis du MAM 14 place St Pierre 10000 Troyes ou à l’adresse animations@amisdumamtroyes.fr
Les réalisations pourront être mises en valeur sur le site ou la page Facebook de l'association.

                         TRES BELLES REALISATIONS et BONNES VACANCES
……………………………
AUTRE IDEE POUR TOUS, PETITS ET GRANDS
Voulez-vous participer à une action solidaire ?
Le musée de Tokyo de Paris a mis en ligne une belle proposition

 

« ORIGAMI FOR LIFE, UNE FORET GEANTE POUR LE SAMU SOCIAL DE PARIS »
Vous fabriquez un oiseau en pliage papier, selon le modèle proposé, vous l’envoyez par la poste, la société ENGIE participe d’1 euro par oiseau pour financer le SAMU social de Paris.
Tapez palais de Tokyo origami sur Google et vous trouverez le site. Tout y est expliqué avec tutoriel de démonstration.

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La place de l'École de Nancy dans l'Art Nouveau européen

05/05/2021

La place de l'École de Nancy dans l'Art Nouveau européen

A la fin du XIXème siècle, la réaction aux styles historicistes connaît un développement international.


Source d’inspiration essentielle, la nature se met au service d’un « art total ». C’est à Nancy que l’on connaît une des plus belles réussites dans les arts décoratifs, avec notamment Gallé, Daum, Gruber, Majorelle et Vallin qui constitueront « l’Alliance provinciale des industries d’art » association plus communément appelée « Ecole de Nancy ».

Lien de connexion :
https://us05web.zoom.us/j/81940088897?pwd=ZHNMOENpVERIMXh5VEFmMWNKaDhmUT09
ID de réunion : 819 4008 8897
Code secret : cSPrb7

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L’architecture du musée contemporain

08/04/2021

L’architecture du musée contemporain

Outil politique majeur, construire un grand musée est signe du statut d’un pays, le musée est également, à l’échelle locale, un élément essentiel du renouvellement urbain.  En outre, le musée joue dans tous les cas un rôle économique majeur.

Son architecture est d’autant plus importante que beaucoup de nouveaux musées s’ouvrent sans posséder de collection propre. L’architecture du musée doit être suffisamment attractive pour justifier à elle seule la visite. C’est dans ce cadre que certains « starchitectes », comme Zaha Hadid, Jean Nouvel ou encore Frank O. Gehry, sont devenus de véritables spécialistes de la conception des musées. Leurs œuvres s’élèvent à un rythme soutenu partout dans le monde. L’ouverture récente de musées nouveaux – de Cape Town à Abu Dhabi en passant par Doha ou Bakou – est un signe particulièrement éloquent du bouleversement de la géographie culturelle et touristique traditionnelle. 

VISIOCONFERENCE. Lien de connexion ci-dessus. Il suffit de cliquer sur ce lien, pour qu'il s'ouvre, on arrive directement sur la visio. Pas besoin de recopier le lien dans son explorateur, pas de logiciel à télécharger. On enregistre son nom et c'est tout.

Lien zoom pour se connecter :
https://bbb.unistra.fr/b/her-5te-hu3-bnf 


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Ateliers en famille, pour les jeunes de 5 à 11 ans

07/04/2021

Ateliers en famille, pour les jeunes de 5 à 11 ans

En famille !
Si vous ne partez pas ou si vous cherchez comment occuper vos enfants pendant les petites vacances scolaires, l’association des amis du musée d’Art moderne propose aux enfants accompagnés de leurs parents ou grands-parents, une visite – atelier d’une heure trente environ, les jeudis à 14h30.
Il s’agit d’une visite ludique comprenant jeux, découverte d’œuvres choisies parmi l’ensemble des collections et un atelier créatif.
Les enfants sont invités ensuite à poursuivre leur travail plastique à la maison et à envoyer leurs dessins par mail à : animations@amisdumamtroyes.fr
Nous profitons de cette période de travaux pour accéder également aux collections d’art ancien du musée Saint Loup.

On s’inscrit !
 Réservation obligatoire au 06.38.82.37.22
 Entrée gratuite – nombre de places limité
Jusqu’à la réouverture du musée d’Art moderne, actuellement fermé pour rénovation, rendez-vous est donné à l’accueil du Musée Saint Loup à côté de la cathédrale Saint Pierre.
Nous vous tiendrons informés des mesures sanitaires.

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Viens, on va flâner au jardin du musée d'Art moderne de Troyes !

02/02/2021

Viens, on va flâner au jardin du musée d'Art moderne de Troyes !

Outre les collections permanentes de peintures, sculptures et dessins exposées dans les salles de l'ancien palais épiscopal, le musée d'Art moderne possède un magnifique jardin auquel tout un chacun peut accéder librement par le hall d'accueil et la rue du Bon Pasteur sur ses horaires d'ouverture.

Dans le cadre de la rénovation, celui-ci se métamorphose pour devenir un lieu de vie inspirant et serein au coeur de la  tête du bouchon de champagne. L'écrin se redessine pour être en symbiose avec le nouveau jardin de sculptures qu'il abrite.

Cette conférence sera l'occasion de raconter l'histoire du jardin et de sa transformation. Une balade imaginaire permettra d'avoir un avant-goût des oeuvres visibles à la réouverture et présentera notamment les trois nouvelles sculptures contemporaines de Jean-Pierre Raynaud, Agustin Cardenas et Alain Séchas déposées par le Centre national des Arts plastiques.

 

Pour vous connecter à zoom, il suffit de cliquer sur le lien ci-après :

 

Lien zoom pour se connecter : https://meet.starleaf.com/4595022342/app

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L'Art déco, succès, oubli, redécouverte

30/01/2021

L'Art déco, succès, oubli, redécouverte

Les conférences ont lieu à l'Auditorium du musée d’Art moderne.

Mesures sanitaires impératives dans le respect des directives gouvernementales et municipales sur le covid-19.

Nous allons respecter les gestes barrières :

    - Port du masque obligatoire
    - Gel hydro alcoolique à disposition à l’entrée
    - Placement 1 fauteuil sur 2
    - 50 personnes au maximum

Il n’y a pas de réservation possible.

 

De plus, en fonction des directives, ces dispositions seront peut-être amenées à changer, et dans ce cas, on ne manquera pas de vous en informer.

 

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Henri Matisse, André Derain et Pablo Picasso : le trio oublié du XXème siècle

29/01/2021

Henri Matisse, André Derain et Pablo Picasso : le trio oublié du XXème siècle

Lorsque l’on évoque l’art moderne français, les noms de Matisse et Picasso viennent à l’esprit bien avant celui de Derain.
Ce dernier est considéré comme un pionnier du fauvisme mais une grande partie de sa carrière reste méconnue contrairement à ses deux compères.
A travers cette conférence, nous verrons les liens d’amitiés qu’ils ont tissés, la réception de leurs œuvres par l’histoire et le marché de l’art et pourquoi le nom de Derain s’est effacé de cette aventure moderne au cours de la seconde moitié du XXème siècle.

Mesures sanitaires impératives dans le respect des directives gouvernementales et municipales sur le covid-19.

Nous allons respecter les gestes barrières :

    - Port du masque obligatoire
    - Gel hydro alcoolique à disposition à l’entrée
    - Placement 1 fauteuil sur 2
    - 50 personnes au maximum

Il n’y a pas de réservation possible.

 

De plus, en fonction des directives, ces dispositions seront peut-être amenées à changer, et dans ce cas, on ne manquera pas de vous en informer.


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NEWSLETTER 4ÈME TRIMESTRE 2020

26/03/2020

NEWSLETTER 4ÈME TRIMESTRE 2020

« Un poète doit laisser des traces de son passage, non des preuves. Seules les traces font rêver ». René Char.

Pourrait-on ainsi le dire de toutes les formes d’art, riches quant à elles, de matières, de formes, de couleurs ?
Laissons-nous donc porter, au-delà des craintes et des incertitudes de notre époque, par quelques propositions de ces rêves d’artistes. Propositions fort nombreuses en cette rentrée, en cause de reconductions, de prolongations, mais aussi de passionnantes nouvelles expositions.

Et couleurs en majesté (en antidote ?) avec MATISSE COMME UN ROMANCentre Pompidoudu 21 octobre 2020 au 22 février 2021
Comme pour Francis Bacon, le Centre Pompidou retisse ce riche dialogue : images et mots. Quelques 230 œuvres de ce magicien des couleurs… et des formes (pensons à ses papiers gouachés, découpés notamment) s’accordant sous la plume, la voix d’écrivains, critiques, poètes tels Clément Greenberg, Pierre Schneider, Mallarmé dont il illustra des poèmes… et Aragon, son ami, rejouant ici du titre de son ouvrage : « Henri Matisse, roman ».
Envoûtement des images, poésie des mots ou poésie des images et envoûtement des mots, à chacun de rêver.

De rêver jusqu’au ciel peut-être ? YVES KLEIN ET SES CONTEMPORAINSCentre Pompidou de Metz, (fêtant ses 10 ans), jusqu’au 1er février 2021.
Au-delà de son iconique Bleu (IKB), nous y découvrons audaces, performances, influences (Fontana, Burri, mouvement Gütai…) et couleurs au pluriel, de celui qui aspirait à :
« signer au dos du ciel » (Yves Klein)
« repousser sans cesse les limites de l’art, et faire du monde entier un espace sensible permettant à l’humain de se reconnecter à l’univers » commente Emma Lavigne, commissaire de l’exposition. Merveilleux projet écologique !

« Le soleil inonde ma toile » annonce un tableau de GERARD FROMANGERMusée des Beaux-Arts de Caen jusqu’au 3 janvier 2021.
Heureuse prolongation qui nous fait (re)découvrir cet artiste (né en 1939), tenant du mouvement « Figuration narrative », conjuguant abstraction et figuration. Sont ainsi révélés le pouvoir, subjectif de la couleur et le pouvoir objectif d’un monde bien présent, vivant, voire contestant, de la rue.


De cette même « Figuration narrative », JACQUES MONORY (1924-2018) – Fondation Maeght jusqu’au 22 novembre 2020. On s’immerge dans un bleu (… mais pas que ! là encore) habillant un imaginaire très cinématographique, souvent proche d’ailleurs d’un film « Noir » américain.

Soleil et Noir associés, précisément, au Louvre Lens : SOLEILS NOIRS jusqu’au 25 janvier 2021. Se référant à l’exposition historique « le Noir est une couleur » à la Galerie Maeght en 1946, ainsi qu’au passé minier de la région Nord, l’exposition en exploite toute la puissance, de l’Antiquité à nos jours. Le Noir se décline tour à tour inquiétant, austère, chez les Régents du Nord au XVIIe siècle, poétique, mystérieux (Redon), avant-gardiste (Malevitch, Kandinsky), « dépassé » (avec l’outre-noir de Pierre Soulages) … « stylé » avec la « petite robe noire » de Jeanne Lanvin. Fascinante couleur, fascinante plongée.

Associé au blanc, le noir se fait photographique. NOIR ET BLANC : une esthétique de la photographie – Grand Palais du 12 novembre 2020 au 4 janvier 2021. 300 emblématiques tirages, XXe siècle, de la BNF, démontrent, si nécessaire, toutes les possibilités (thème, cadrage, lumière), les infinies subtilités de cet art, dans l’œil (mais quel œil !) de Brassaï, Robert Doisneau, Diane Arbus, Helmut Newton, Mario Giacometti, André Kertesz… bien d’autres à découvrir.

Comment alors ne pas évoquer Man Ray (d’ailleurs présent à l’exposition ci-dessus) au Musée du Luxembourg - MAN RAY ET LA MODE jusqu’au 3 janvier 2021. Ses solarisations, surimpressions, collages, son génie se prêtent ici, avec grâce, au monde de la mode (Poiret, Chanel…) et de la publicité avec les revues telles Vogue, Harper’s Bazaar, Vanity Fair.

Mode et photographie et plus, là également avec SARAH MOON (née en 1941), « Passé Présent » au MAM de Paris jusqu’au 10 janvier 2021. Certains se souviendront peut-être de ses campagnes publicitaires pour la marque Cacharel d’une douce et mélancolique poésie. Mais Sarah Moon, par ailleurs, ex-mannequin Haute-Couture, et libérée des contraintes d’un studio, développera une pratique toute personnelle. Elle nous convie aujourd’hui à une « ballade » (selon son terme), sensible dans un univers, des univers, magnétiques, oniriques, étranges, angoissants parfois, tels sont les rêves aussi !

JOSEF KOUDELKA, quant à lui, avec « Ruines » à la Bibliothèque nationale de France jusqu’au 16 décembre 2020, nous transporte de ses tirages panoramiques (sa signature) au-delà du temps et des civilisations, sur les rives de la Méditerranée. Liant tragique et sublime, il trouvera là « ce qui m’est désormais le plus précieux, le mariage de la beauté et de temps ».

Et pour terminer notre panorama photographique, faisons escale à la Fondation Vuitton, avec CINDY SHERMAN jusqu’au 3 janvier 2021. S’y dévoilent de troublants autoportraits, comme autant de métamorphoses (« Rombière », dandy, madone…) questionnant, non sans humour voire autodérision, notre rapport à l’image, aux apparences sociales, aux archétypes. Le regard acéré de Cindy Sherman se prolonge par une sélection d’œuvres choisies au sein de la collection de la Fondation Vuitton.

Où l’on aborde, derrière l’image toujours, mais certes bien différemment, le vaste domaine de l’inconscient : LEON SPILLIAERT (1881-1946) - « Lumière et Solitude » – Musée d’Orsay du 13 octobre 2020 au 10 janvier 2021. Paysages nocturnes, intérieurs désertés, figures fantomatiques, visages-masques ou hagards, hantent l’artiste. Le rêve, évoqué par René Char, se teinte alors d’angoisse voire de cauchemar, au fil d’une palette sombre trouée de fulgurantes lumières.

« Je suis le rêve, je suis l’inspiration » – VICTOR BRAUNER (1903-1966). Importante et bienvenue rétrospective au MAM de Paris jusqu’au 10 janvier 2021. Une inspiration que cet artiste puisera à de multiples sources. C’est une vie d’abord marquée par ses origines roumaines, par la pauvreté (travaillera à une période avec de la bougie fondue, des cailloux, de la ficelle…), par l’antisémitisme, l’exode, mais aussi par ses rencontres au sein du mouvement surréaliste. Et c’est aussi une inspiration nourrie d’une « mythologie » toute personnelle mêlant spiritisme, tarots, kabbale, hiéroglyphes égyptiens, mythes océaniens, mexicains, contes pour enfants…
Au regardeur de faire le tableau (« ce sont les regardeurs qui font le tableau », selon Marcel Duchamp). 

Une figure qui inspira, un temps, les Surréalistes : GIORGIO DE CHIRICO – « La peinture métaphysique » – Musée de l’orangerie jusqu’au 14 décembre 2020. Tout empreint de la philosophie de Nietzsche, de culture antique, Giorgio de Chirico crée (avant un « retour à l’ordre » de source résolument classique) une œuvre silencieuse, interrogative, singulière, révélée par Guillaume Apollinaire en 1913. Pour exemple, ses emblématiques ombres ou « perspective métaphysique, géométrie de l’absurde où les ombres ne coïncident pas avec la théorie des ombres » dira-t-il. Mannequins, éléments insolites porteront plus loin encore dans l’inconscient.

Autre porte ouverte sur son exploration « HYPNOSE » - Musée des Beaux-Arts de Nantes du 15 octobre 2020 au 31 janvier 2021. Sont présentés les liens entre Science, Etudes (du XVIIIe siècle à nos jours avec la place dominante, « fascinante » des écrans) et création. Se croisent ainsi Courbet et Charcot, Freud et Rodin, les surréalistes bien sûr et leurs séances d’hypnose collective, l’art optique, le cinéma de Fritz Lang et son film « Dr Mabuse » (1922 – préfigurant les manipulations des régimes totalitaires). Jusqu’à une vaste installation multimédia de l’artiste contemporain Tony Oursler.

IPOUSTEGUY (1920-2006), ce nom vous est-il connu ? Sculpteur farouchement indépendant, hors des courants du XXe siècle, il abordera les thèmes universels propres à l’Homme avec une grande force expressive. Se révélant puissant, bouleversant, dérangeant parfois, il est présent dans le monde entier de Tokyo, Melbourne à Berlin ; beaucoup dans des espaces publics mais aussi dans de prestigieux musées tels que le Moma, le Guggenheim de New York, le Centre Pompidou à Paris, … et le musée d’Art moderne de Troyes ! 5 expositions lui sont, à ce jour, consacrées, en Meuse où il naquit il y a 100 ans et vécut longtemps, soit Doulcon, Bar le duc, Verdun, et un peu plus loin à Charleville-Mézières et Epinal.

Et pour terminer, musique ! Gitanes, ballerines, arlequins à la guitare, faunes à la flûte de pan… ont accompagné, imprégné l’œuvre de Picasso. Alors avec « les Musiques de Picasso » - Philharmonie de Paris jusqu’au 3 janvier 2021. Laissons-nous emporter en rêve, en rythme, sur les ailes de l’Art…

Christine Leduc

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Nouveau don au Musée d'Art moderne de Troyes

25/03/2020

Nouveau don au Musée d'Art moderne de Troyes

Et pour commencer l’année… une bonne nouvelle !


Vous l’avez peut-être lu (Press’Troyes janvier 2021), une généreuse personne a fait un don au musée d’Art moderne de Troyes, d’un tableau de :
Maria Elena Vieira da Silva (1908-1992)
« les Bords de la Tamise » (ou « La Plaine »)
Huile sur toile 41x75 cm
1954

 

Née en 1908 à Lisbonne, Maria Elena Vieira da Silva fut très tôt, par sa famille, sensibilisée aux pratiques artistiques.


Installée en 1928 à Paris, elle y suit des cours de sculpture auprès d’Emile-Antoine Bourdelle et Charles Despiau puis développe sa formation en peinture et gravure auprès d’artistes tels Fernand Léger, Joaquin Torres Garcia, Roger Bissière, étudiant la composition de la surface, l’espace perspectif. Elle fréquente également, et notamment, Pierre Bonnard, retenant là, la construction par la touche colorée.


Sa première exposition a lieu en 1933 à la galerie Jeanne Bucher.


Elle avait épousé en 1933 l’artiste hongrois, Arpad Szenes, et en 1940, fuyant la guerre, ils s’exilent au Brésil pour revenir à Paris en 1947. Elle deviendra alors une figure majeure de la Nouvelle Ecole de Paris, groupe non constitué et aux aspirations très diverses (Serge Poliakoff, Hans Hartung, Jean Paul Riopelle, Jean Bazaine, Maurice Estève, Pierre Soulages…).


Elle approfondira une recherche originale, une quête personnelle introspective, dépassant la problématique abstraction-figuration. En effet, sur des emprunts au monde réel, tels qu’en témoigne le titre de nombreuses œuvres (Les Tisserands, la Bibliothèque, Filet, mais également Naufrage, Incendie…), sa grille « cubiste » aux formes fragmentées, ses espaces labyrinthiques révèlent une recherche tant de perception que de réflexion sur l’espace. Lente « décantation » qui la portera vers plus d’abstraction et où lumière et couleurs, nuances colorées s’affirmeront primordiales (ainsi pour exemple de 1983-1986 : Issue lumineuse).


Le tableau offert au musée saura s’accorder, dialoguer avec ceux de Roger Bissière, Nicolas de Staël, résonner avec Big Ben (1906) d’André Derain… et accompagner les œuvres des artistes femmes de la collection Pierre et Denise Lévy, de Suzanne Valadon à Parvine Curie et Isabelle Monod.


Un plaisir, des plaisirs que nous saurons, ô combien, apprécier et partager.

 

Christine Leduc

 

Crédit Graphisme Photo : Valérie Miseray - FASCEOR

Crédit Photo : Anne-Cécile Somborn

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